Je voulais me divertir, je voulais décompresser, je voulais oublier que j’étais ici, seule, mal à l’aise, déprimée. Alors quoi de mieux qu’un film au cinéma ? Je souris, ravie. Les passants me regardaient, moi, jeune fille stupide, plantée là, attendant l’ouverture de ce fichu cinéma. Je n’étais –et ne serais- pas accompagnée mais ça, c’était un petit détail : je m’en fichais royalement.
Je soupirai, impatiente. Plus qu’une demie heure, une toute petite demie heure et je pourrais rentrer. J’avais choisi un film à l’eau de rose, le genre avec un scénario complètement stupide et gnan gnan, mon état du moment. J’avais envie de pleurer, pas d’avoir peur. J’avais envie de rêver pas de broyer du noir ou de m’inquiéter.
Le ciel était d’un bleu magnifique, clair et ensoleillé, sans une seule tâche de blanc. Un léger vent agitait mes cheveux, il faisait un peu chaud, pas assez pour me faire transpirer cependant.
Dans mon dos, je sentis une présence, me retournai.